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L'HOMME, CET INCONNU

nouveaux de l'existence. L'organisme est devenu plus susceptible aux maladies dégénératives. Il est affecté par les chocs nerveux et mentaux auxquels il est continuellement soumis, par les substances toxiques que fabriquent nos organes dans leurs désordres fonctionnels, par celles qui pénètrent en lui avec les aliments et avec l'air, par la carence des fonctions physiologiques et mentales essentielles. Il ne reçoit plus des aliments les plus communs les mêmes substances nutritives qu'autrefois. A cause de leur production en masse et des techniques de la commercialisation, le blé, les œufs, le lait, les fruits, ete., tout en conservant leur apparence familière, se sont modifiés. Les engrais chimiques, en augmentant l'abondance des récoltes et en appauvrissant le sol de certains éléments qu'ils ne remplacent pas, ont altéré la constitution des grains des céréales. On à obligé les poules, par une alimentation artificielle, à la production en masse d'œufs. La qualité de ces œufs n'est-elle pas différente? Il en ést-de même du lat des vaches enfermées toute l'année dans des étables et nourries avec des produits manufacturés. En outre, les hygiénistes n’ont pas apporté une attention suffisante à la genèse des maladies. Leurs études de l'influence du mode de vie et de l'alimentation sur l'état physiologique, intellectuel et moral des hommes modernes sont superfcielles, incomplètes et de trop courte durée. Ils ont contribué ainsi à l’affaiblissement de notre corps et de notre esprit. Et ils nous laissent exposés aux attaques des maladies dégénératives. Nous comprendrons mieux l’histoire de ces maladies de la civilisation après avoir envisagé les fonctions mentales. Dans la maladie, comme dans la santé, le corps et la conscience, quoique distincts, sont inséparables,