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LES ACTIVITÉS MENTALES

moins rapide des malades, dans les lieux de pélerinage, dans certains sanctuaires. Mais à la suite du grand essor de la science pendant le dix-neuvième siècle, cette croyance disparut complètement. Il fut généralement admis que non seulement le miracle n'existait pas, mais qu’il ne pouvait pas exister. De même que les lois de la thermodynamique rendent impossible le mouvement perpétuel, de même les lois physiologiques s'opposent au miracle. Cette attitude est aujourd’hui encore celle de la plupart des physio- logistes et des médecins. Cependant, elle n’est pas tenable en face des observations que nous possédons aujourd’hui. Les cas les plus importants ont été recueillis par le Bureau Médical de Lourdes. Notre conception actuelle de l'influence de la prière sur les états pathologiques est basée sur l'observation des malades qui, presque instantanément, ont été guéris

miracles sont aussi loin de l’orthodoxie scientifique que la mysticité. Leur étude est plus délicate encore que celle de la télépathie et de la clairvoyance. Mais la science doit explorer tout le domaine du réel. Il s’est efforcé de connaître ce processus de guérison des maladies, au même titre que les processus habituels. Il a commencé cette étude en 1902, à une époque où les documents étaient rares, où il était difficile pour un jeune docteur, et dangereux pour sa future carrière, de s'occuper d’un tel sujet. Aujourd’hui, tout médecin peut observer les malades amenés à Lourdes, et examiner les observations contenues dans les archives du Bureau Médical. Une association médicale internationale, ayant de nombreux adhérents, s'intéresse spécialement à ces guérisons. La littérature qui s’y rapporte est assez vaste. Les médecins s'en occupent davantage. Plusieurs cas de guérison ont été l'objet, à la Société de Médecine de Bordeaux, d’une discussion à laquelle ont pris part des médecins éminents. Enfin, le comité Médecine et Religion de l'Académie de Médecine de New-York, présidé par le Dr Frederick Peterson, a jugé utile d'en voyer à Lourdes un de ses membres, avec mission de le renseigner sur les faits observés.