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IX

L'INFLUENCE DU MILIEU SOCIAL SUR L'INTELLIGENCE, LE SENS ESTHÉTIQUE, LE SENS MORAL ET LE SENS RELIGIEUX. — ARRÊT DU DÉVELOPPEMENT DE LA CONSCIENCE.

Les activités de la conscience sont aussi profondé- ment influencées par le milieu social que par le milieu intérieur de notre corps. Comme les activités physiologiques, elles se fortifient par l'exercice. Poussés par les nécessités ordinaires de la vie, les organes, les os et les muscles fonctionnent de façon incessante. Ils se développent donc spontanément. Mais suivant le mode d'existence leur développe- ment est plus ou moins complet. La conformation organique, musculaire et squelettique d’un guide des Alpes est bien supérieure à celle d’un habitant de New-York. Néanmoins, ce dernier possède des acti- vités physiologiques suffisantes pour son existence sédentaire. Il n’en est pas de même des activités mentales. Celles-ci ne grandissent jamais de façon spontanée. Le fils du savant n’hérite aucune des connaissances de son père. Placé seul dans une île déserte, il ne serait pas supérieur à nos ancêtres de Cro-Magnon. Les fonctions mentales restent vir- tuelles en l'absence d'éducation et dun milieu où l'intelligence, le sens moral, le sens esthétique, et le sens religieux de nos ancêtres ont mis leur em- preinte. C’est le caractère du milieu psychologique

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