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L'HOMME, CET INCONNU

une histoire. Et la richesse de cette histoire exprime “alle de notre vie intérieure plutôt que le nombre des années que nous avons vécu. Nous sentons obs- eurément que nous ne sommes pas identiques aujour- d’hui à ce que nous étions hier. Il nous semble aussi que les jours passent de plus en plus vite. Mais aucun de ces changements n’est, asséz précis, ni assez cons- tant pour être mesuré. Le mouvement intrinsèque de notre conscience est indéfinissable. En outre, on dirait qu’il n’intéresse pas toutes les fonctions men- tales. Certaines d’entre elles ne sont pas modifiées par la durée. Elles ne s’altèrent qu'au moment où le cerveau subit les atteintes de la maladie ou de la sénilité.

Le temps intérieur ne peut pas être convenable- ment évalué en unités de temps solaire. Nous l'ex- primons en jours et en années parce que ces unités sont commodes et applicables à la mesure de tous les événements terrestres. Mais une telle méthode ne nous donne aucune indication sur le rythme des pro- cessus intérieurs qui sont le temps intrinsèque de

chacun de nous. Il est évident que V’âge chronolo- _ique ne correspondrpes à rûge TRE a puberté ne Foduit pas à la même époque chez les différents individus. Ïl en est de même de la ménopause. L'âge réel est un état organique et fonctionnel. Il doit être mesuré par le rythme des changements de cet état. Et ce rythme varie chez les individus, suivant, qu'ils ide longévité, ou au con & leurs

“TürS “organes s'Hsent ne heure. La du temps physique est loin d'être la même pour un Norvégien dont la vie est longue, et pour un Esquimau dont la vie est courte. Pour évaluer l’âge vrai, l’âge physiologique, il faut trouver, soit dans les tissus, soit dans les humeurs, un phénomène qui se