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L'HOMME, CET INCONNU

de l'âge de la plaie. En introduisant cet indice dans une seconde équation, on peut, par deux mesures faites à un intervalle de quelques jours, prédire la marche future de la cicatrisation. Cet indice est d'autant plus grand que la plaie est plus petite, et que l’homme est plus jeune. En se servant de cet indice, du Noüy a établi une constante qui exprime l'activité régénératrice caractéristique d’un âge donné. Cette constante est égale au produit de l'indice par la racine carrée de la surface de la plaie. La courbe de ses variations montre que la cicatrisation est deux fois plus rapide à vingt ans qu'à quarante ans. À laide de ces équations, on peut déduire du taux de la réparation d’une plaie l’âge du patient. C’est par cette méthode que l’âge physiologique a été mesuré pour la première fois. De dix à quarante-cinq ans environ, les résultats sont très clairs. À la fin de Vâge mûr et pendant la vieillesse, les variations de l'indice de cicatrisation deviennent trop faibles pour être significatifs. Comme ce procédé demande la présence d’une plaie, il n’est, pas utilisable pour la mesure de l’âge physiologique.

Seul, le plasma sanguin manifeste pendant toute la durée de la vie des phénomènes caractéristiques du vieillissement du corps entier. Il contient, en effet, les sécrétions de tous les organes. Comme il forme avec les tissus un système fermé, ses modifi- cations retentissent nécessairement sur les tissus, et vice versa. T1 subit pendant le cours de la vie des chan- gements continus. Ces changements sont décelables à la fois par l'analyse chimique et par des réactions physiologiques. Le plasma, ou le sérum d’un animal qui vieillit, modifie peu à peu son effet sur la crois- sance de colonies cellulaires. Le rapport de la surface d’une colonie vivant dans du sérum à celui d’une