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L'HOMME, CET INCONNU

se fait plus lentement, et même pas du tout. Mais ces chañgements se produisent plus ou moins vite suivant les organes. Sans que noue en sachions exactement la raison, certains organes vieillissent plus rapidement que les autres. Cette vieillesse locale frappe tantôt les artères, tantôt le cœur, tantôt le cerveau, tantôt le rein, ete. La sénilité prématurée d’un système tissulaire peut amener la mort d’un individu encore jeune. La longévité est d’autant plus grande que les éléments du corpé vieillissent d’une façon plus uniforme. Si les muscles restent actifs quand le cœur et les vaisseaux sont déjà usés, ils deviennent un danger pour l'individu. Des organes anormalement vigoureux dans un corps vieux sont presque aussi nuisibles que des organes prématuré ment séniles dans un corps jeune. Qu'il s’agisse des glandes sexuelles, de l'appareil digestif ou des muscles, le vieillard supporte mal le fonctionnement relativement exagéré d’un système anatomique. La valeur du temps n’ést pas la même pour tous les tissus. L'hétérochronisme des organes abrège la durée de la vie. Si un travail exagéré est imposé à quelque partie du corps, même chez les individus dont les tissus sont isochroniques, le vieillissement s'accélère aussi. Tout organe qui est soumis à une trop grande activité, à des influences toxiques, à des stimulations anormeles, s’use plus vite que les autres.

Nous savons que le temps physiologique, de même que le temps physique, n’est pas une entité, Le temps physique dépend de la constitution des horloges et de celle du système solaire. Le temps physiologique, de celle des tissus et des humeurs de notre corps et et de leurs rapports réciproques. Les caractères de la durée sont ceux des processus structuraux et, fonctionnels qui sont spécifiques d’un certain type d’orga-