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LES FONCTIONS ADAPTIVES

racle de maintenir constante la pression sanguine dans un système de vaisseaux dont la capacité et la perméabilité varient sans cesse. Quand le sang tend à s’accumuler en trop grande quantité dans le cœur droit, un réflexe parti de l'oreillette droite aug- mente la rapidité des pulsations cardiaques. En outre le sérum traverse la paroi des capillaires et inonde les muscles et le tissu conjonctif. Ainsi, l'appareil circulatoire se débarrasse automatiquement de tout excès de liquide. Si, au contraire, le volume et la pression du sang diminuent, les terminaisons ner- veuses de la paroi du sinus de l’artère carotide enre- gistrent le changement. Un acte réflexe détermine la contraction des vaisseaux et la réduction de la capa- cité de l'appareil circulatoire. En même temps, des liquides passent des tissus dans le système vasou- laire en franchissant la paroi des capillaires. L'eau des boissons absorbées par l'estomac pénètre immé- diatement dans les vaisseaux, C’est grâce à de tels mécanismes, et à d’autres encore plus compliqués, que le volume du sang et sa pression restent presque invariables.

La composition du sang est également très stable. A l'état normal, la quantité des globules sanguins et du plasma, des sels, des protéines, des graisses, et du sucre varie seulement dans une faible mesure. Elle est toujours bien supérieure aux besoins habi- tuels des tissus. Par conséquent des événements imprévus, tels que la privation de nourriture, une hémorragie, un effort musculaire intense et prolongé ne modifient pas de façon dangereuse la constance du milieu intérieur. Les tissus contiennent des ré- serves d’eau, de sels, de graisse, de protéines, de sucre. Seul, l'oxygène ne s’emmagasine nulle part. 11 doit être fourni de façon continue au sarig par les