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VII

LES LIMITES DE L'INDIVIDU DANS L'ESPACE. — LES FRONTIÈRES ANATOMIQUES ET PSYCHOLOGIQUES. — EXTENSION DE L’INDIVIDU AU DELÀ DES FRONTIÈRES ANATOMIQUES.

L'individu est, ainsi que nous le savons, un centre d'activités spécifiques. Il nous apparaît comme distinct du monde extérieur, et aussi des autres hommes. En même temps, il est uni à ce milieu et, à ses semblables. Il ne pourrait pas exister sans eux. Il possède le double caractère d’être indépendant et dépendant de l'univers cosmique. Mais nous ignorons comment il est lié aux autres êtres, où se trouvent exactement ses frontières spatiales et temporelles. Nous avons des raisons de croire que la personnalité s’étend hors du continuum physique. Il semble que ses limites se trouvent au delà de la surface cutanée, que la netteté des contours anatomiques soit en partie une illusion, que chacun de nous soit beaucoup plus vaste et plus diffus que son corps.

Nous savons que nos frontières visibles sont constituées d’une part, par la peau, et d'autre part, par les muqueuses digestives et respiratoires. Notre intégrité anatomique et fonctionnelle et notre survie dépendent de leur inviolabilité. Leur destruction et l'envahissement des tissus par les microbes amènent la mort, et la désintégration de l'individu. Mais nous savons aussi qu’elles se laissent traverser par les

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