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VI
LE CHOIX DES INDIVIDUS. LES CLASSES BIOLOGIQUES ET SOCIALES.

Il est nécessaire de faire un choix parmi la foule des hommes civilisés. Nous savons que la sélection naturelle n’a pas joué son rôle depuis longtemps. Que beaucoup d'individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine. Que leur multiplication a été nuisible à la race. Mis nous ne pouvons pas prévenir la reproduction des faibles qui ne sont ni fous ni criminels. Ni supprimer les enfants de mauvaise qualité comme on détruit, dans une portée de petits chiens, ceux qui présentent des défauts. Il y a un seul moyen d’empêcher la prédominance désastreuse des faibles. C’est de développer les forts. L'inutilité de nos efforts pour améliorer les individus de mauvaise qualité est devenue évidente. Il vaut beaucoup mieux faire grandir ceux qui sont de bonne qualité. C'est en fortifiant les forts que l'on apportera une aide effective aux inférieurs. La foule profite toujours des idées, des inventions de l'élite, et des institutions créées par elle. Au lieu de niveler, comme nous le faisons aujourd’hui, les inégalités organiques et mentales, nous les exagérerons et nous construirons de plus grands hommes. Il faut abandonner l'idée dangereuse de restreindre les forts, d'élever les faibles, et de faire ainsi pulluler les médiocres.

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