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LE CORPS ET LES ACTIVITÉS PHYSIOLOGIQUES

spécifique de nous-mêmes ne possède pas de dimensions physiques. La place que nous occupons dans le monde ne dépend certainement pas de notre volume.

Il semble que notre taille soit appropriée aux caractères des cellules des tissus et à la nature des échanges chimiques, du métabolisme de l’organisme. Comme l’influx nerveux se propage chez tous avec la même vitesse, des individus, beaucoup plus grands que nous le sommes, auraient une perception trop lente des choses extérieures et leurs réactions motrices seraient trop tardives. En même temps, leurs échanges chimiques seraient profondément modifiés. Il est bien connu qu’un animal possède un métabolisme d’autant plus actif que la surface de son corps est plus étendue par rapport à son volume, Et que le rapport de la surface au volume d’un objet augmente quand le volume décroît. C’est pourquoi le métabolisme des grands animaux est plus faible que celui des petits. Celui du cheval, par exemple, est moins actif que celui de la souris. Un grand accroissement de notre taille diminuerait l’intensité de nos échanges chimiques. Il nous enlèverait sans doute une partie de la rapidité de nos perceptions et de notre agilité. Un tel accident ne se produira pas, car la stature des êtres humains varie peu. Les dimensions de notre corps sont déterminées à la fois par notre hérédité et par les conditions de notre développement, il y a des races grandes et des races petites, telles que les Suédois et les Japonais. Dans une race donnée, on rencontre des individus de taille très différentes, Ces différences dans le volume du squelette viennent de l’état des glandes endocrines, et de la corrélation de leurs activités dans l’espace et le temps. Elles ont donc une signification profonde. Par une nourriture et un genre de vie appropriés, il est possible d’aug-