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Page:L'oeuvre du Divin-Aretin - Partie I.djvu/14

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INTRODUCTION

tia per Nicolo Zopino nel MCCCCCXI a di XXII di Zenaro. L’Arétin avait alors 19 ans. Les sonnets sont précédés de cet avertissement : quelques choses d’un adolescent Arétin Pierre étudiant en cette faculté et en peinture. Un sonnet dans lequel il est question d’un Pérugin indique assez que l’Arétin était alors à Pérouse. Un capitolo trouvé plus tard sur une colonne, à Rialto, en novembre 1532, fait aussi allusion à ces tentatives artistiques :

Ô combien cela t’aurait rapporté plus de fruit et de louange
Si tu n’avais pas laissé ton pinceau,
S’il est vrai que tu aies été peintre un temps, comme je l’ai entendu dire,
Plutôt que de vouloir devenir, ô petit misérable,
De Maître, poète.

En 1517, l’Arétin alla à Rome. Il y fut vite connu et craint à cause de ses satires. Il entra au service du pape Léon x et du cardinal Jules de Médicis. Après avoir fait une violente opposition à l’élection d’Adrien vi, le détesté pape flamand, en prenant pour interprètes Marforio et Pasquin, l’Arétin quitta Rome avec le cardinal et ne revint que lorsque celui-ci fut élu pape sous le nom de Clément vii, le 19 nov. 1523. L’Arétin avait alors 31 ans. Il jouissait à la cour de Clément de beaucoup de considération et pouvait beaucoup sur l’esprit du pontife[1].

En 1524 éclate le scandale des figures de Jules Romain, gravées par Marc Antoine. En 1525, l’Arétin écrit les 16 sonnets. Il est en guerre avec le Dataire Giberti, qui tente de le faire assassiner par le Bolonais Achille de la Volta. À peine remis de ses blessures, Messer Pietro quitte Rome pour aller retrouver Jean des Bandes-Noires qui l’accueille à bras ouverts. Le fameux capitaine meurt en 1526. L’Arétin, revenu à Rome, assiste au sac de la ville. Clément vii meurt, et l’Arétin, ne se sentant plus en sûreté, se réfugie à Venise, où il arrive le 25 mars 1527, et s’y établit, disant aux cours un

  1. Baschet. Documenti inediti su Pietro Aretino. (Archivo storico italiano, s. iii, t.  iii, 2e partie.)