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Page:L'oeuvre du Divin-Aretin - Partie II.djvu/9

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ii
LES RAGIONAMENTI

Ces estampes ont paru dans les sonnets de l’Arétin. D’autre part, un curieux passage d’Ebert (Beschreibung der Kœnigt. Biblioth. zu Dresden) semble indiquer l’existence d’une édition originale comprenant les sonnets et les gravures. Le fait est possible et non pas avéré.

D’après Ebert, la Bibliothèque royale de Dresde aurait possédé jusqu’en 1781 un exemplaire des Sonnetti lussuriosi avec des dessins de Jules Romain (Graesse, qui cite Ebert, donne aux termes dessins le sens de gravures d’après les dessins.

Mais le gouvernement fit retirer l’ouvrage, qui fut détruit. M. Canzler, bibliothécaire, put cependant copier les sonnets. Était-ce un manuscrit ou un imprimé ? S’agit-il des dessins originaux de Jules Romain ou des estampes de Marc-Antoine ? S’agit-il simplement, ce qui est probable, d’un tout autre livre ? On ne sait, et personne, que je sache, n’a même vu si les sonnets copiés par M. Canzler sont bien les Sonnetti lussuriosi.

Il semble démontré que les Sonnetti n’ont pas été gravés au bas des planches de Marc-Antoine, ni même imprimés en Italie du vivant de l’Arétin.

La première mention qui ait été faite des

Sonnetti lussuriosi

comme d’un livre imprimé parut dans les Memoriae historico-criticae librorum rariorum d’Auguste Beyer. (Dresde et Leipzig, 1734, in-8.) Il y est dit que ce petit livre, in-12 (s. 1. n. d.), contient 28 ff., dont le recto seul est imprimé. L’ouvrage ne contient qu’une gravure qui est libre et sert de frontispice.

Corona de i Cazzi cioé Sonnetli lussuriosi di Messer Pietro Aretino.

In-16, s. l. n. d., figurant au catalogue de Boze. De Bure rapporte :

« On croit communément que ce savant ne l’a jamais eue en sa possession et ne l’avait annoncée dans son catalogue que sur l’espérance qu’il avait de se la procurer un jour… » « … Cependant, remarque Bonneau, le livre est marqué comme relié en maroquin rouge et coté 1, 000 francs, ce qui serait bien singulier s’il était tout à fait imaginaire ; une autre