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Page:Lébédeff - Abrégé de l’Histoire de Kazan, 1899.djvu/18

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tient debout aux pieds du trône, à droite ; et son second fils, Djani-Bek, se tient à gauche. La fille du Sultan Stkutchudjuk est assise devant lui. Lorsqu’une des Khatoûn entre, le Sultan se lève et la tient par la main pendant qu’elle gravit les marches du trône. C’est Taïtouglou Khatoûn qui est la souveraine et sa femme favorite. Il va à sa rencontre jusqu’à la porte de la tente, la conduit par la main jusqu’au trône, la fait asseoir et s’assied auprès d’elle. Tout ce cérémonial se déploie sous les yeux de tous. Viennent ensuite les principaux Emirs, pour lesquels des bancs sont réservés à droite et à gauche. Les princes, c’est à dire les fils de son oncle, ses frères et ses parents se tiennent devant le Sultan ; les enfants des Emirs se tiennent vis-à-vis de lui, à l’entré de la tente ; les chefs d’armée se tiennent derrière eux, à droite et à gauche.

Derrière, selon leur rang, sont installés des groupes de trois personnes ; chaque groupe s’approche du Sultan, le salue et va s’asseoir un peu plus loin. Après la prière de midi, la souveraine s’en va avec les autres « Khatoûn », qui l’accompagnent dans leurs voitures jusqu’à son camp, et, quand elle est rentrée, chacune d’elles regagne son camp. Elles ont chacune pour compagnes une cinquantaine de jeunes filles, qui les suivent à cheval. Devant son « arabà » se trouvent à peu près 25 femmes âgées à cheval, qui passent entre la voiture et les adolescents ; derrière tout ce monde vient un cortége d’une centaine de jeunes esclaves. Devant les jeunes gens chevauchent une centaine d’esclaves plus âgés, et autant à pied, tenant en main des cannes, et ceints d’une épée ; il passent entre les cavaliers et les adolescents. Telle est la suite de chaque Khatoûn à son arrivée et à son départ.