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Page:Lébédeff - Abrégé de l’Histoire de Kazan, 1899.djvu/85

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courte prière : « Bismillah-irrahman-irrahim » (au nom de Dieu le plus miséricordieux des miséricordieux) ; et « La-illah-illa-llahi Mohammedène résoul-illahi » (Il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu et Mohammed est son prophète). On leur enseigne à éviter les mauvaises paroles et les mauvaises actions ; à respecter les personnes plus âgées et à protéger les enfants plus jeunes qu’eux, à être bon et miséricordieux envers tout être vivant. À me sure qu’ils grandissent, ils apprennent quelques prières et lisent quelques petits ouvrages appropriés à leur âge.

Lorsque l’enfant a sept ans, son père le conduit auprès du professeur principal d’un « mèdressé » qu’il prie de vouloir bien accepter son fils parmi ses élèves.

Si les parents sont riches, ils invitent le professeur ou « mollah » à la maison, lui donnent un dîner et lui présentent son futur petit élève à cette occasion. Après cette cérémonie le garçon commence à fréquenter l’école deux fois par jour : de six heures à neuf heures du matin et l’après-midi jusqu’à trois ou quatre heures. Dans l’intervalle, il reste à la maison, où il prend ses repas, prépare ses leçons et s’amuse. Le programme de l’enseignement, pour des enfants aussi jeunes, est très simple, vu que le seul but en est de donner à l’enfant une éducation strictement morale dans le sens musulman du mot. On leur enseigne l’alphabet, l’abdjed (une autre espèce d’alphabet arabe, basé sur huit noms de saints, qui contiennent toutes les lettres, des résumés du Koran, et on apprend par cœur quelques uns des versets les plus faciles). Ils lisent des livres turcs concernant les devoirs religieux tels que : namaz (la prière), abdest (les ablutions), ourondj (le jeûne), hadj (le pélerinage à la Mecque) et Zekat (l’aumône), etc.