Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mera » (ver- und zertreten) le peuple au parlement[1]. C’est précisément à l’heure actuelle, à l’heure où le mouvement soviétique, embrassant le monde entier, poursuit l’œuvre de la Commune aux yeux de tous, que les traîtres au socialisme oublient l’expérience et les leçons concrètes de la Commune de Paris, en reprenant à leur compte le vieux bric-à-brac bourgeois sur la » démocratie en général ». La Commune ne fut point une institution parlementaire.

6. Ensuite, ce qui fait l’importance de la Commune, c’est qu’elle a tenté de briser, de détruire de fond en comble l’appareil bureaucratique, judiciaire, militaire, policier de l’Etat bourgeois en le remplaçant par une organisation autonome, l’organisation des masses ouvrières, qui ne connaissait pas la séparation des pouvoirs législatif et exécutif. Toutes les républiques démocratiques bourgeoises actuelles, y compris la république allemande que les traîtres au socialisme qualifient de prolétarienne en bafouant la vérité, conservent cet appareil d’Etat. Dès lors, il saute aux yeux, une fois de plus, que les hurlements en faveur de la « démocratie en général » ne sont autre chose que la défense de la bourgeoisie et de ses privilèges d’exploiteurs.

7. La « liberté de réunion » peut être considérée comme un modèle des revendications de la « démocratie pure ». Tout ouvrier conscient, qui n’a pas rompu avec sa classe, comprendra aussitôt qu’il serait absurde de promettre la liberté de réunion aux exploiteurs pendant la période et

  1. Voir K. Marx : La Guerre civile en France.