Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/223

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puisque notre appareil d’Etat et notre économie nationale sont encore trop défectueux pour le prévenir. En tout cas, ce qui est certain, c’est qu’un mécontentement sérieux de l’ensemble de la paysannerie contre nous est absolument exclu. Ce résultat a été acquis en l’espace d’un an. J’estime que c’est déjà beaucoup.

J’en viens à l’industrie légère. Nous devons précisément faire le départ entre l’industrie lourde et l’industrie légère, puisque leur situation est différente. Pour ce qui est de l’industrie légère, je puis dire sans hésiter : on assiste ici à un essor général. Je n’entrerai point dans les détails. Et je ne me propose pas de produire des statistiques. Mais cette impression d’ensemble est fondée sur des faits, et je puis garantir qu’elle ne renferme rien de faux ou d’inexact. Nous constatons un essor général de l’industrie légère et, partant, une amélioration notable de la condition des ouvriers de Petrograd et de Moscou. Dans les autres régions, cela s’observe dans une mesure moindre parce que là prédomine l’industrie lourde. Il ne faut donc pas généraliser ce fait. Toujours est-il, je le répète, que l’industrie légère est incontestablement en progrès et l’adoucissement du sort des ouvriers de Petrograd et de Moscou est indéniable. Au printemps de 1921, il y avait du mécontentement parmi les ouvriers de ces deux villes. Aujourd’hui, ce n’est absolument plus le cas. Nous qui suivons au jour le jour la situation et l’état d’esprit des ouvriers, nous ne nous trompons pas en cette matière.

La troisième question concerne l’industrie lourde. Je dois dire qu’ici la situation reste encore