Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/224

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difficile. Un certain changement s’y est produit en 1921-1922. Nous pouvons donc espérer, très prochainement, un tournant. A cet effet, nous avons déjà réuni, en partie, les moyens nécessaires. Pour améliorer l’état de l’industrie lourde dans un pays capitaliste, il aurait fallu emprunter des centaines de millions, sans lesquels le redressement eût été impossible. L’histoire économique des pays capitalistes montre que, dans les pays arriérés, seuls les emprunts à long terme de centaines de millions de dollars ou de roubles-or pourraient aider au relèvement de l’industrie lourde. Nous n’avons pas bénéficié d’emprunts de ce genre, et nous n’avons rien reçu jusqu’à ce jour. Tout ce qu’on écrit maintenant au sujet des concessions, etc., c’est à peu près lettre morte. Ces temps derniers, nous avons beaucoup écrit à ce sujet et surtout à propos de la concession d’Urquhart. Cependant notre politique de concessions me paraît très bonne. Cela n’empêche que nous n’avons pas encore de concession rentable. Je vous prie de ne pas l’oublier. De la sorte, l’état de l’industrie lourde est réellement une question très grave pour notre pays arriéré, car nous ne pouvions espérer d’emprunts dans les pays riches. Néanmoins, nous observons déjà une amélioration notable, et puis nous voyons que notre activité commerciale nous a déjà rapporté un certain capital. Fort modeste, il est vrai, pour le moment : un peu plus de vingt millions de roubles-or. En tout cas, c’est un commencement : notre commerce nous procure des ressources que nous pouvons utiliser pour relever l’industrie lourde. De toute façon, à l’heure actuelle, notre industrie