Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lourde se trouve encore dans une situation fort difficile. Mais j’estime que le fait essentiel est que nous sommes déjà en mesure d’économiser quelque peu. Nous le ferons à l’avenir également. Bien que, souvent, cela se fasse aux dépens de la population, nous devons quand même économiser dès maintenant. Nous travaillons en ce moment à réduire notre budget d’Etat, à comprimer notre appareil d’Etat. Tout à l’heure, je dirai encore quelques mots de notre appareil d’Etat. Nous devons, en tout cas, le comprimer, nous devons économiser autant que faire se peut. Nous économisons sur tout, même sur les écoles, cela parce que nous comprenons que, si nous ne sauvons pas l’industrie lourde, si nous ne la relevons pas, nous ne pourrons construire aucune industrie, et à défaut de celle-ci, ç’en sera fait de nous, en général, comme pays indépendant. Cela, nous le savons bien.

Le salut pour la Russie n’est pas seulement dans une bonne récolte, — cela ne suffit pas encore, — et pas seulement dans le bon état de l’industrie légère qui fournit aux paysans les objets de consommation, — cela non plus ne suffit pas encore, — il nous faut également une industrie lourde. Or, pour la mettre en bon état, il faudra plusieurs années de travail.

L’industrie lourde a besoin de subventions de l’Etat. Si nous ne les trouvons pas, c’en est fait de nous comme Etat civilisé, je ne dis même pas socialiste. Donc, à cet égard nous avons fait un pas résolu en avant. Nous avons commencé à accumuler les ressources nécessaires pour mettre debout l’industrie lourde. La somme que nous