Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/231

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Ils ont promis leur aide à Koltchak, sans avoir calculé, ni réfléchi, ni observé. Ce fut un fiasco difficile même à concevoir, selon moi, du point de vue de la raison humaine.

Et cet autre exemple, encore plus rapproché de nous et plus important : la paix de Versailles. Qu’est-ce que les « grandes » puissances, « couvertes de gloire », ont fait là, je vous le demande ? Comment peuvent-elles maintenant trouver une issue à ce chaos et à ce non-sens ? Je pense ne pas exagérer en répétant que nos sottises ne sont rien en comparaison de celles que commettent, ensemble, les Etats capitalistes, le monde capitaliste et la IIe Internationale. C’est pourquoi j’estime que les perspectives de révolution mondiale — thème que je dois aborder brièvement — sont favorables. Et je présume qu’à certaines conditions, elles deviendront encore meilleures. C’est de ces conditions que je voudrais dire quelques mots.

En 1921, au IIIe Congrès, nous avons voté une résolution sur la structure organique des partis communistes, ainsi que sur les méthodes et le contenu de leur travail. Texte excellent, mais essentiellement russe, ou presque, c’est-à-dire que tout y est tiré des conditions de vie russes. C’est là son bon mais aussi son mauvais côté. Son mauvais côté, parce que je suis persuadé que presque aucun étranger ne peut la lire ; avant de dire cela j’ai relu cette résolution : premièrement, elle est trop longue : 50 paragraphes ou plus. Les étrangers, d’ordinaire, ne peuvent aller jusqu’au bout de pareils textes. Deuxièmement, même s’ils la lisaient, pas un de ces étrangers ne la com-