Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/32

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Aussi est-il parfaitement naturel que la majorité des partisans de l’internationale jaune de Berne se soit prononcée pour la condamnation des bolcheviks. Ceci traduisait non point la défense de la « démocratie pure » mais l’autodéfense de gens qui savent et sentent que dans la guerre civile ils se sont rangés aux côtés de la bourgeoisie contre le prolétariat.

Voilà pourquoi, du point de vue de classe, on ne peut manquer de reconnaître que la décision de la majorité de l’internationale jaune est juste. Le prolétariat doit, sans craindre la vérité, en la regardant bien en face, en tirer toutes les conclusions politiques qui s’imposent.

Camarades, j’aurais voulu ajouter encore quelques mots aux deux derniers points. Je pense que les camarades chargés de nous faire un rapport sur la conférence de Berne nous en parleront plus en détail.

Tout le long de cette conférence, pas un mot n’a été prononcé sur l’importance du pouvoir des Soviets. Depuis deux ans déjà, nous discutons cette question en Russie. En avril 1917, à la conférence du parti, nous-avions déjà posé la question sur le plan théorique et politique : « Qu’est-ce que le pouvoir des Soviets, quel en est le contenu, en quoi consiste sa portée historique ? » Voici près de deux ans que nous examinons ce problème, et nous avons adopté une résolution à ce sujet au Congrès de notre parti[1].

  1. Il s’agit de la résolution adoptée par le VIIe Congrès du P.C.(b)R. (6-8 mars 1918) et portant sur le changement de dénomination du parti et de son programme.