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Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/31

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prolétariat, avec l’Assemblée Nationale, c’est-à-dire la dictature de la bourgeoisie, dénonce entièrement, tout à la fois, l’indigence d’idées des socialistes et des social-démocrates jaunes, leur politique réactionnaire de petits bourgeois et leurs concessions pusillanimes à la puissance croissante et irrésistible de la démocratie nouvelle, la démocratie prolétarienne.

22. En condamnant le bolchevisme, la majorité de l’internationale jaune de Berne qui, redoutant les masses ouvrières, ne s’était pas décidée à voter formellement une résolution appropriée, a agi correctement du point de vue de classe. C’est bien cette majorité qui est pleinement solidaire avec les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires[1] russes ainsi qu’avec les Scheidemann en Allemagne. Les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires russes qui se plaignent d’être persécutés par les bolcheviks tentent de dissimuler ce fait que les poursuites sont dues à leur participation à la guerre civile aux côtés de la bourgeoisie contre le prolétariat. En Allemagne, les Scheidemann et leur parti ont fait preuve d’ores et déjà, exactement de la même manière, d’une telle participation à la guerre civile aux côtés de la bourgeoisie contre les ouvriers.

  1. Parti petit-bourgeois fondé en Russie fin 1901 — début 1902. Au cours de la première guerre mondiale, la majorité de ce parti s’aligna sur les positions social-chauvines. Après la Révolution démocratique bourgeoise de 1917, les s.-r. donnèrent leur appui au Gouvernement provisoire bourgeois dont leurs leaders firent partie. Après la Révolution socialiste d’Octobre, ils engagèrent une lutte ouverte contre le pouvoir des Soviets.