Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/35

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dans notre révolution. Nos mencheviks ont suivi le même chemin, ou peu s’en faut, que les théoriciens des indépendants en Allemagne. Au début, lorsqu’ils avaient la majorité aux Soviets, ils étaient pour les Soviets. Alors on n’entendait que : « Vivent les Soviets ! », « Pour les Soviets ! » « Les Soviets, c’est la démocratie révolutionnaire ! ». Mais lorsque nous autres, bolcheviks, nous avons obtenu la majorité dans les Soviets, alors ils ont entonné d’autres chansons : les Soviets ne doivent pas exister parallèlement à l’Assemblée Constituante ; et différents théoriciens mencheviques ont proposé quelque chose dans ce genre : réunir le système des Soviets et l’Assemblée Constituante, et les inclure dans l’organisation de l’Etat. En l’occurrence, on découvre une fois de plus que le cours général de la révolution prolétarienne est le même dans le monde entier. Au début, formation spontanée des Soviets, ensuite leur extension et leur développement, après quoi la question se pose pratiquement : les Soviets ou l’Assemblée Nationale, ou l’Assemblée Constituante, ou le parlementarisme bourgeois ; le désarroi le plus complet parmi les chefs de file et enfin, la révolution prolétarienne. Mais je pense qu’après environ deux années de révolution, nous ne devons pas poser ainsi la question : nous devons prendre des décisions concrètes, car l’extension du système des Soviets constitue pour nous, notamment pour la majorité des pays d’Europe occidentale, une tâche majeure.

Je voudrais citer ici une seule résolution des mencheviks. J’avais prié le camarade Obolenski de la traduire en allemand. Il me l’a promis ;