Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/36

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malheureusement, il n’est pas ici. Je tâcherais de la reproduire de mémoire vu que je n’en possède pas le texte complet.

L’étranger qui n’a jamais entendu parler du bolchevisme a bien du mal à se faire une idée personnelle sur nos divergences. Tout ce que les bolcheviks affirment, les mencheviks le contestent, et inversement. Sans doute, au cours de la lutte, il ne saurait en être autrement ; c’est pourquoi, il est fort important que la dernière conférence du parti des mencheviks[1] ait adopté en décembre 1918 une résolution longue et détaillée qui a été intégralement publiée dans leur journal Gazéta pétchatnikov. Dans ce document les mencheviks exposent eux-mêmes brièvement l’histoire de la lutte de classe et de la guerre civile. Il y est dit qu’ils condamnent les groupes de leur parti, alliés aux classes possédantes dans l’Oural, dans le Sud, en Crimée et en Géorgie ; toutes ces régions sont énumérées. Ces groupes, qui, alliés aux classes possédantes, se sont dressés contre le Îiouvoir des Soviets, sont blâmés à présent dans a résolution, et le dernier point condamne également ceux qui se sont joints aux communistes. Il s’ensuit : les mencheviks sont obligés de recon-

  1. Courant opportuniste au sein de la social-démocratie russe. Reçut sa dénomination au IIe Congrès du P.O.S.D.R. en 1903 lorsque aux élections des organismes directeurs du parti, les partisans de Lénine obtinrent la majorité et les opportunistes restèrent en minorité : d’où les noms de bolcheviks (majoritaires) et de mencheviks (minoritaires). Formellement, les bolcheviks et les mencheviks formèrent un seul parti jusqu’à la Conférence de Prague du P.O.S.D.R. (1912)