Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sous l’angle théorique, et nous ne disions pas que nous refusions de reconnaître l’Assemblée Constituante. Ce n’est que plus, tard, lorsque les organisations soviétiques se sont répandues dans tout le pays et ont conquis le pouvoir politique, ce n’est qu’alors que nous avons décidé de dissoudre l’Assemblée Constituante. Nous voyons à présent qu’en Hongrie et en Suisse la question se pose d’une manière beaucoup plus aiguë. D’une part, c’est fort bien : nous y puisons la ferme certitude que la révolution dans les Etats d’Europe occidentale avance plus vite et nous apportera de grandes victoires. D’autre part, il y a là un certain danger, à savoir que la lutte sera tellement impétueuse que la conscience des masses ouvrières ne pourra suivre un tel développement. Aujourd’hui encore, la signification du système des Soviets n’est pas claire pour de grandes masses d’ouvriers allemands politiquement cultivés, vu qu’ils sont éduqués dans l’esprit du parlementarisme et des préjugés bourgeois.

Deuxièmement : l’extension du système des Soviets. Lorsque nous apprenons avec quelle vitesse se répand l’idée des Soviets en Allemagne et même en Angleterre, c’est pour nous la meilleure preuve que la révolution prolétarienne triomphera. On ne saurait retarder sa marche que pour peu de temps. Quand les camarades Albert et Platten nous déclarent que chez eux dans les villages, parmi les ouvriers agricoles et les petits paysans, les Soviets n’existent presque pas, c’est autre chose. J’ai lu dans la Rote Fahne un article contre les Soviets de paysans, mais pour les Soviets des salariés agricoles et des paysans