Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/53

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de milliard d’hommes, tout au plus, pour les pays qui se sont maintenus dans leur situation d’antan, mais qui sont tous tombés sous la dépendance économique de l’Amérique et qui, durant toute la guerre, furent sous sa dépendance militaire, car la guerre s’est étendue à tout l’univers et n’a permis à aucun pays de rester neutre en fait. Enfin, l’on compte encore un quart de milliard d’habitants, tout au plus, dans les pays dont, bien entendu, seul le haut du panier, seuls les capitalistes ont profité du partage du globe. Au total, près d’un milliard trois quarts d’habitants composant la population du globe. Je tiens à vous rappeler ce tableau du monde, car toutes les contradictions fondamentales du capitalisme, de l’impérialisme, qui mènent à la révolution, toutes les contradictions fondamentales du mouvement ouvrier qui ont amené la lutte acharnée contre la IIe Internationale dont a parlé le camarade président, tout cela est lié au partage de la population du globe.

Bien entendu, ces chiffres ne donnent qu’une idée générale et sommaire de la situation économique du monde. Et naturellement, camarades, grâce à ce partage de la population du globe, le pouvoir d’exploitation du capital financier et des monopoles capitalistes s’est accru dans de très grandes proportions.

Ce ne sont pas seulement les pays coloniaux, les pays vaincus qui se trouvent réduits à l’état de dépendance ; à l’intérieur même de chaque pays victorieux, des contradictions plus aiguës se sont développées, toutes les contradictions capitalistes se sont aggravées. Je le montrerai brièvement par quelques exemples.