Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/69

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Russie, l’expérience similaire de la Hongrie et de l’Allemagne, etc., concernant la création d’un gouvernement « démocratique » et soi-disant en dehors des classes. Il endort son parti et les ouvriers qui ont le malheur de prendre ce bourgeois pour un socialiste et ce philistin pour un chef, en leur disant : « Nous savons que tout cela (c’est-à-dire la crise révolutionnaire, la fermentation révolutionnaire) passera, s’arrangera. » La guerre, voyez-vous, devait inévitablement provoquer la crise, mais après la guerre, peut-être pas d’un seul coup, « tout s’arrangera » !

Voilà ce qu’écrit un homme qui est le chef d’un parti désireux d’adhérer à la IIIe Internationale. C’est là une révélation, d’autant plus précieuse qu’elle est d’une sincérité exceptionnelle, de ce que l’on peut observer non moins souvent dans les milieux dirigeants du parti socialiste français et du parti social-démocrate indépendant allemand, à savoir non seulement l’incapacité, mais également le refus d’utiliser dans un sens révolutionnaire la crise révolutionnaire ou, en d’autres termes, l’incapacité et le refus de procéder à une préparation réellement révolutionnaire du parti et de la classe à la dictature du prolétariat.

C’est le mal le plus grave dont souffrent maints partis qui abandonnent actuellement la IIe Internationale. Et c’est précisément pourquoi j’insiste surtout, dans les thèses que je présente au congrès, sur la définition la plus concrète et la plus précise des tâches qu’implique la préparation à la dictature du prolétariat.

Encore un exemple. Un nouveau livre contre le bolchevisme vient de paraître. Il paraît actuelle-