Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/73

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dans le mouvement ouvrier. En Amérique, en Grande-Bretagne, en France, nous assistons à une résistance infiniment plus forte des chefs opportunistes, des couches supérieures de la classe ouvrière, de l’aristocratie ouvrière ; ils opposent une résistance plus grande au mouvement communiste. C’est pourquoi nous devons nous attendre à voir les partis ouvriers européens et américains se guérir de cette maladie plus difficilement que nous. Nous savons que depuis la fondation de la IIIe Internationale, des progrès énormes ont été réalisés en ce qui concerne la guérison de cette maladie, mais nous n’en sommes pas encore à la guérison définitive : l’épuration des partis ouvriers, des partis révolutionnaires du prolétariat du monde entier de l’influence bourgeoise et des opportunistes qui se trouvent dans leur propre sein, est encore loin d’être achevée. Je ne m’arrêterai pas sur la façon concrète dont nous devons le faire. Il en est question dans mes thèses, qui ont été publiées. Ma tâche consiste à indiquer les causes économiques profondes de ce phénomène. Cette maladie est devenue chronique ; sa guérison se fait plus attendre que les optimistes ne pouvaient l’espérer. L’opportunisme, voilà notre ennemi principal. L’opportunisme des couches supérieures du mouvement ouvrier, c’est un socialisme non prolétarien, mais bourgeois. La preuve est faite que les militants du mouvement ouvrier qui appartiennent à la tendance opportuniste sont de meilleurs défenseurs de la bourgeoisie que les bourgeois eux-mêmes. S’ils n’avaient pas en main la direction des ouvriers, la bourgeoisie ne pourrait pas se maintenir. Ce n’est