Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas seulement l’histoire du régime Kérenski en Russie qui le prouve ; la République démocratique d’Allemagne, avec à sa tête un gouvernement social-démocrate, le prouve aussi de même que le comportement d’Albert Thomas à l’égard de son gouvernement bourgeois. La preuve est faite enfin par l’expérience analogue de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. L’opportunisme est notre ennemi principal et nous devons en venir à bout. Nous devons quitter ce congrès avec la ferme résolution de mener cette lutte jusqu’au bout dans tous les partis. C’est là notre tâche essentielle.

Comparée à cette tâche, celle qui consiste à redresser les erreurs de la tendance de « gauche » dans le mouvement communiste sera aisée. Nous observons dans maints pays un antiparlementarisme qui n’est pas tant le fait d’hommes issus de la petite bourgeoisie que celui de certains groupes avancés du prolétariat, mus par la haine à l’égard de l’ancien parlementarisme, haine légitime, juste et nécessaire, provoquée par le comportement des parlementaires de Grande-Bretagne, de France, d’Italie, de tous les pays. Il faut distribuer les directives de l’internationale communiste, éclairer mieux et davantage les camarades sur l’expérience russe et le rôle véritable d’un parti politique prolétarien. Notre travail consistera à résoudre ce problème. Et la lutte contre ces erreurs du mouvement prolétarien, contre ces insuffisances, sera mille fois plus facile que la lutte contre la bourgeoisie qui, sous le couvert du réformisme, pénètre dans les vieux partis de la IIe Internationale et oriente toute leur ac-