Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/82

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mentarisme et de tels partis politiques. Nous avons besoin de partis nouveaux, d’autres partis. Nous avons besoin de partis qui soient constamment et effectivement liés aux masses et qui sachent diriger ces masses.

Je passe à la troisième question, dont je voudrais dire deux mots à propos du discours du camarade Mac Laine. Il est partisan de l’affiliation du Parti communiste anglais au Labour Party. Je me suis déjà prononcé à ce sujet dans mes thèses relatives à l’admission à la IIIe Internationale[1]. Dans ma brochure, j’ai laissé cette question ouverte[2]. Cependant, après avoir discuté avec plusieurs camarades, j’ai abouti à cette conviction que la décision de rester au Labour Party constitue la seule tactique juste. Mais voilà que le camarade Tanner prend la parole et déclare : Ne soyez pas trop dogmatique. Cette expression me semble ici tout à fait déplacée. Le camarade Ramsay dit : Veuillez nous permettre, à nous, communistes anglais, de résoudre nous-mêmes cette question. Que serait l’internationale si chaque petite fraction venait lui dire : certains d’entre nous sont pour, d’autres contre ; laissez-nous le soin de régler cela ? A quoi servirait alors

  1. Dans ses Thèses sut les tâches fondamentales du IIe Congrès de l’internationale communiste Lénine préconisait l’affiliation des groupes communistes de Grande-Bretagne au Labour Party aussi longtemps que celui-ci gardait son caractère de rassemblement de toutes les organisations professionnelles de la classe ouvrière (voir Œuvres, Paris-Moscou, t. 31, p. 202).
  2. La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme » ), Editions sociales, 1972.