Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/34

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tion criante entre l’égalité formelle, proclamée par la « démocratie » des capitalistes, et les milliers de restrictions et de complications réelles qui font des prolétaires des esclaves salariés. C’est précisément cette contradiction qui ouvre les yeux des masses sur la pourriture, la fausseté, l’hypocrisie du capitalisme. C’est cette contradiction que les agitateurs et les propagandistes du socialisme découvrent sans relâche aux masses, pour les préparer à la révolution. Et lorsque l’ère de la révolution commence, Kautsky se tourne vers elle et se met à célébrer les charmes de la démocratie bourgeoise agonisante.

La démocratie prolétarienne, dont le régime soviétiste est une des formes, a donné à la démocratie un développement et une extension inconnus au monde, au profit de l’immense majorité de la population, au profit des exploités et des travailleurs.

Écrire tout un livre sur la démocratie, comme Kautsky qui consacre deux pages à la dictature et des dizaines de pages à la « démocratie pure », et ne pas remarquer tout cela, c’est, en vrai libéral, complètement dénaturer les faits.

Prenez la politique extérieure. Pas un pays bourgeois, même le plus démocratique, où elle se fasse au grand jour. Partout les masses sont bernées, et dans la France démocratique, en Suisse, en Amérique et en Angleterre, avec cent fois plus d’ampleur et de raffinement qu’ailleurs. Le pouvoir soviétiste a déchiré par les moyens révolutionnaires le voile qui cachait le mystère de la politique extérieure. Kautsky ne l’a point remarqué, il se tait là-dessus et pourtant à l’époque des guerres spoliatrices et des traités secrets sur les « sphères d’influence », c’est-à-dire sur le par-