Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/60

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maintes reprises j’ai répété la même chose dans la presse, par exemple dans une brochure sur les partis politiques qui a été traduite en anglais et qui a paru en Amérique en janvier 1918, dans l’Evening Post, journal de New-York. De plus, la Conférence du parti bolchévik à la fin d’avril 1917 adopta une résolution portant que la république des paysans et des prolétaires est supérieure à la république parlementaire bourgeoise, que notre parti ne s’accommodera pas de cette dernière et que le programme du parti doit être modifié en conséquence.

Comment qualifier après cela la sortie de Kautsky, osant affirmer aux lecteurs allemands que je réclamais bruyamment la convocation de l’Assemblée Constituante, et que c’est seulement après que les bolchéviks y furent restés en minorité que j’ai attenté à la majesté et à la dignité de l’Assemblée Constituante ? Comment excuser pareille imposture ? [1] Kautsky n’était pas au courant des faits ? Alors, il ne fallait pas se mêler d’écrire ! Ou du moins il devait loyalement avouer « j’écris, moi Kautsky, d’après les informations des menchéviks Stein, P. Axelrod et Cie ». Mais non, Kautsky, en prétendant être objectif, ne cherche qu’à dissimuler son rôle de valet des menchéviks furieux de leur défaite.

Mais ce ne sont que des boutons ; les fleurs viennent ensuite.

Admettons que Kautsky n’ait pas voulu ou n’ait pas pu ( ?  ?) se procurer par ses informateurs la traduction des résolutions des bolchéviks et leurs déclarations disant que la république démocratique bour—

  1. Du reste la brochure de Kautsky abonde en impostures menchévistes de ce genre. C’est le pamphlet d’un menchévik enragé.