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CHAPITRE III


— Je vous jure que ce châle est trop ravissant !

— Moi, j’adore ce bracelet.

— Oh ! et cette robe de soie ! j’en suis amoureuse.

— Et cette épingle ! cette épingle ! regardez-moi cette épingle !

— Adorable !

— On ferait des bassesses pour l’avoir !

— Tenez, tout cela est trop séduisant ; je ne veux plus regarder, je suis envieuse !

— Il faut convenir que c’est bien agréable de se marier !

— Je vous dis qu’on se mettrait à genoux devant cette parure !

— Décidément, Claire, vous êtes trop heureuse !

Tout cela était chanté de voix de tête, avec cent modulations, par deux jeunes personnes, amies de Claire, devant la table sur laquelle étaient étalés les cadeaux de mariage. Madame Pascoud, leur mère, une grosse