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des agents susceptibles d’attirer au pays des embarras diplomatiques dont l’issue peut, à un moment donné, nous être fatale.

Mais vous verrez que ce sera comme si l’on chantait Femme sensible sur l’air des Lampions.

Nous sommes tellement encroûtés en France, nous avons tant et tant de précautions quand il s’agit de toucher à un homme noir, qu’il se passera encore de beaux jours avant que la République se décide à comprendre que les jésuites n’ont pas absolument raison d’aller importuner les Chinois. En attendant ce jour, — que j’appelle de tous mes vœux, — notre ministère et ceux destinés à lui succéder ordonneront de plus belle à nos consuls de protéger ces vautours rapaces.

Si la Chine tolérait une association ayant pour but de recueillir des fonds à l’effet d’envoyer en France des prêtres bouddhistes, fanatiques et voleurs, notre gouvernement s’empresserait de faire un cas de guerre de cette tolérance coupable, et il n’aurait pas tort.

Pourquoi donc laisse-t-on la Propagation de la foi et l’Œuvre des petits Chinois s’épanouir chez nous dans toute leur beauté ?



Ne me parlez plus de saint Eustache !


Je n’ai qu’un regret, mais il est vif ; c’est d’avoir employé dix francs à acheter des billets de la Loterie nationale.

Je n’ai rien gagné du tout, pas même le gros lot de 125,000 fr. Et pourtant saint Eustache me l’avait promis.

Encore un joli fumiste que saint Eustache ! Aussi, je lui garde une dent… Non, je lui garde toute ma mâchoire !