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rédigez une ordonnance de non-lieu en faveur de M. le curé.

Epilogue

Billoir, du haut du ciel, sa demeure dernière[1]. — Si j’avais su, j’aurais dit que j’avais éventré ma femme pour voir si elle avait un enfant et le lui baptiser dans son intérieur… J’aurais peut-être été acquitté.


À VINGT SOUS LA PLACE EN PARADIS



On me l’avait déjà dit ; mais je ne voulais pas le croire.

Et cependant c’est la pure vérité.

Les cléricaux vendent dans leurs librairies des places pour le paradis, absolument comme aux bureaux de location des théâtres on débite des fauteuils d’orchestre.

Moi, qui écris ces lignes, j’ai acheté un de ces tickets précieux.

Très-sérieusement.

Et cela m’a coûté vingt sous.

Vous en doutez ?

Eh bien ! si vous êtes curieux de posséder une de ces cartes d’entrée, et si ça vous est égal de faire gagner vingt sous à un marchand d’objets de piété, écrivez à l’éditeur ; car cette marchandise est autorisée, paraît-il. Ces cartes ont un éditeur, qui y imprime son nom et son adresse en toutes lettres : Ch. Letaille, éditeur pontifical, 15, rue Garancière, Paris.

  1. On sait que Billoir est mort muni des sacrements de l’Église.