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DÉDICACE


À M. Georges LAGUERRE
Avocat près la Cour d’appel de Paris
et Collaborateur à la Justice et au Figaro.


Monsieur,


Il y a aujourd’hui huit mois, un Congrès se réunissait à Paris. C’était le Congrès des sociétés de libre-pensée de France, représentées par leurs délégués. Le but de ces grandes assises anti-cléricales était de faire connaître au gouvernement les vœux du pays relativement à la séparation de l’État et des églises. Bon nombre de députés appartenant aux groupes radicaux de la Chambre s’étaient fait un devoir de participer à cette réunion solennelle.

Le Congrès me fit l’honneur de me choisir comme rapporteur de sa première commission.

Au moment où je donnais lecture de mon rapport, un incident se produisit. Tout à coup, je fus interrompu et insulté. Je disais que les prêtres, en vendant des messes sous prétexte de tirer les âmes du purgatoire, agissent comme de simples escrocs. Une voix me cria : « Les escrocs, ce ne sont pas les prêtres ; c’est vous ! » Un tumulte énorme s’ensuivit. Un homme monta à la tribune pour renouveler l’injure et