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MŒCHIALOGIE

soin à découvrir les nombreuses et hideuses plaies de toutes les âmes plongées dans la matière et souvent même dans la plus infecte corruption. À cet effet, il lui sera souvent nécessaire de faire des interrogations indispensables.

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Quant à l’abominable crime d’onanisme qui se répand partout dans ces malheureux temps, et dont se souillent si honteusement les époux, surtout plus jeunes, que le confesseur leur demande s’ils n’ont aucun remords au sujet de l’acte conjugal, et s’ils ne craignent pas d’avoir trop d’enfants, si dans le coït ils n’ont rien fait pour empêcher la génération, s’ils n’ont rien commis de honteux en dehors de l’acte, etc. Qu’il ajoute qu’il lui est pénible de faire de telles questions et de toucher de telles matières, mais que cela est nécessaire, pour qu’ils sachent ce qui leur permis ou non ; autrement il leur arriverait de commettre très souvent de très graves fautes par une ignorance inexcusable. Beaucoup, en effet, comme nous l’avons déjà dit, s’imaginent faussement que dans le mariage tout leur est permis, et qui, par des péchés que peut-être ils regardent comme légers, encourent la damnation éternelle.

« Le vice d’onanisme découvert, le confesseur ne peut absoudre le coupable, qu’à condition qu’il se repente de son péché, et ait le ferme propos de ne plus pécher à l’avenir. S’il est incorrigible, le confesseur doit lui refuser l’absolution.

» Quant à la femme qui induit son mari à cette action, ou y consent, ou qui se retire elle-même, malgré son mari, le confesseur ne peut l’absoudre que dans le cas d’une vraie douleur et du ferme propos. Si elle en a l’habitude, on ne peut l’absoudre en aucune façon. C’est pourquoi il faut interroger à ce sujet les femmes qui sont cause que leurs maris se souillent de l’onanisme, et il faut les avertir sérieusement qu’elles sont tenues par la loi de la charité à les détourner de ce crime. Cependant dans le doute si le mari averti agira bien ou mal, la femme peut rendre le devoir, bien plus, elle y est tenue ; car dans le doute un droit certain ne peut-être refusé. » (M. Rousselot.)