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COMPENDIUM

que le lendemain à la messe, il a exigé de sa femme le devoir le même jour du mariage. A-t-il péché en cela ?

Réponse. S’il n’y a pas eu de scandale, il n’y a qu’un simple péché véniel. Tel est l’avis du Concile de Trente. (Sess. 24 ; c. 1).


Héraclide, d’un tempérament fort enclin à la lubricité, veut coïter à tout moment avec sa femme. Il invoque la pureté de ses intentions ; car, s’il ne coïtait avec sa femme, il serait obligé d’aller coïter ailleurs. Pèche-t-il en demandant, plus souvent que de raison, le devoir à sa femme ?

Réponse. On est très partagé sur cette question. Beaucoup de théologiens disent que cela est innocent. Mais les saints Augustin, Léon, Thomas, etc., soutiennent qu’il y a là une faute vénielle. Cependant, comme l’Église n’a encore rien décidé là-dessus et qu’on peut faire beaucoup de mal en voulant obtenir un bien trop difficile, il convient de ne pas aisément troubler les fidèles sur ce point ; mais le confesseur les exhortera à se contenir ou à mieux régler leurs passions.


Maurice n’a d’autre intention que de se procurer du plaisir, en demandant à tout propos le devoir à sa femme. Pèche-t-il en cela ?

Réponse. Cela ne fait pas de doute, puisque l’on ne peut user du mariage que dans le but d’avoir des enfants ou pour exercer la justice envers sa partie. Il n’est pas plus permis de coïter, même avec sa femme, que de manger et boire, pour le seul plaisir. (Arrêt d’innocent XI.)


Albert, en jouissant de sa femme, le fait par raison de santé. Pèche-t-il ?

Réponse. Il y a là une faute vénielle, parce que c’en est une d’user du mariage pour une fin pour laquelle Dieu ne l’a pas institué. (S. Thomas.)