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COMPENDIUM

Dunstan a coutume d’exiger le devoir chaque dimanche matin avant d’aller à la messe. Pèche-t-il en cela ?

Réponse. Il est évident que la volupté du coït n’est pas faite pour prédisposer l’homme aux choses saintes ; cependant, il n’y a pas là de péché mortel ; mais le péché est véniel, et même très caractérisé. Il devient mortel, si le mari, en jouissant, pense à mépriser la sainteté du dimanche.

Si le mari doit non seulement entendre la messe, mais encore communier, il pèche mortellement en jouissant de sa femme.

Si c’est la femme qui doit communier et que les propositions voluptueuses soient venues de son mari, elle n’a, après le coït, aucun péché sur la conscience ; mais il y a à cela une condition expresse : c’est que rien de cette action ne lui restera dans la pensée ni dans les sens, et encore faut-il qu’elle ait un grand désir de recevoir Notre-Seigneur ou qu’elle ne puisse s’en abstenir sans être remarquée.


Gabrielle, fortement sollicitée par Paulin son mari à lui rendre le devoir, le lui a refusé, parce qu’elle savait qu’il péchait mortellement en le lui demandant. Cette raison suffit-elle pour excuser son refus ?

Réponse. Si le péché de Paulin venait de quelque circonstance qui rendît l’acte conjugal illicite, comme s’il le voulait exiger dans une église ou dans un lieu public, ou encore si Gabrielle savait que Paulin retirerait son membre au moment de l’effusion de la semence, elle n’était ni obligée ni ne pouvait en sûreté de conscience lui rendre le devoir conjugal. Par contre, si la circonstance du péché de Paulin ne regardait que sa personne même, comme s’il avait une intention criminelle secrète en le demandant, et que d’ailleurs il ne fût pas déchu de son droit, sa femme était obligée de le lui rendre. (Sylvius, quest. 64).


Georges demande le devoir à sa femme, tandis que celle-ci a ses règles. Pèche-t-il mortellement ?