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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

On entend par lieu consacré au culte ou lieu sacré celui que l’autorité publique a destiné à la célébration des offices divins ou à la sépulture des fidèles ; tels sont les églises et les cimetières bénits.

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Tout acte vénérien accompli volontairement, même d’une manière cachée, dans un lieu sacré, entraîne la malice du sacrilège, attendu, suivant l’opinion générale, que c’est une irrévérence envers le lieu saint et envers Dieu.

Le lieu saint se trouverait souillé par la publicité de cet acte et par l’écoulement de la matière séminale, quoiqu’elle ne fût pas répandue sur le pavé. Décret, Tit.68, ch. 3, et de la Consécr., Tit. 1, ch. 20. — Ce n’est cependant pas par la publicité que le lieu est souillé, mais c’est par elle que la profanation est connue et l’usage en est interdit jusqu’à la purification. — Billuart, T. 13, p. 404.

Beaucoup d’auteurs prétendent que les regards, les baisers, les discours déshonnêtes et les attouchements impurs dans le lieu sacré, même sans danger prochain d’éjaculation, entraînent la malice du sacrilège, tant à cause du respect dû à Dieu qu’à cause du danger d’éjaculation qui en est inséparable. D’autres appuient l’opinion contraire sur l’axiome suivant : Il ne faut pas aggraver ce qui a un caractère odieux. Et, d’ailleurs, c’est seulement par l’écoulement de la matière séminale que le lieu sacré se trouve souillé. Il résulte de cette diversité même d’opinions entre les savants que la circonstance du lieu sacré doit être dévoilée, surtout si l’acte est par trop honteux, comme de regarder ou de toucher les parties vénériennes.

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L’union charnelle même légitime entre époux, accomplie sans nécessité dans un lieu sacré, entraîne la malice du sacrilège ; les auteurs s’accordent généralement sur ce point. D’après Dist. 68, c. 3. Si cependant cet acte est accompli dans le lieu sacré par pure nécessité, comme lorsque deux époux y sont détenus en temps de guerre et qu’ils sont en danger prochain d’incontinence