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ET LES CONFESSEURS

en commençant, il n’y aurait eu en France qu’une voix pour le conspuer et le flétrir. Ce magistrat, si commode pour les assassins, aurait été plus scélérat que les plus odieux meurtriers, n’est-ce pas ? Eh bien, le prêtre, qui absout le vol, est plus gredin que les voleurs ; le prêtre, qui bénit les assassins, est le dernier des scélérats. Nul homme, en matière criminelle, n’a le droit de substituer son jugement personnel au jugement de la société.


Je sais bien ce que me répondront les défenseurs du catholicisme.

Ils me diront : — Vous faites de l’exception la généralité. Tous ceux qui vont s’agenouiller au tribunal de la pénitence n’ont pas sur la conscience des meurtres et des viols. La confession n’a pas été instituée pour l’absolution unique des criminels. Il est telle faute légère, tel manquement aux prescriptions de l’Église dont le confesseur relève le pénitent. Or, la pratique constante de la confession est un bien pour les petits coupables, pour les hommes que le crime n’a point pervertis, en ce qu’elle les met sans cesse face à face avec leurs fautes, leur en fait honte et les en déshabitue.

Je répliquerai : — D’abord, il ne me paraît pas prouvé que la confession ait un effet salutaire,