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LA CONFESSION

même au point de vue des petites fautes. Il me paraît, au contraire, qu’un examen de conscience régulier ne doit pas être une tâche bien lourde pour celui qui s’y livre périodiquement ; car la confession ainsi pratiquée arrive à n’être plus qu’un acte machinal.

Plus la confession est fréquente, plus elle devient banale, plus le pénitent s’habitue à ses passions, à ses défauts à ses vices.

Quant aux manquements aux prescriptions de l’Église, je ne m’en soucie guère. Il est possible que la perspective d’une confession désagréable à faire empêche un marguillier de manquer la messe le dimanche ; mais il faut envisager les choses de plus haut. Nous n’avons pas à nous arrêter à ces vétilles ; dire le chapelet ou ne pas le dire n’a aucun rapport avec l’honnêteté. Les pratiques de dévotion relèvent simplement du bon sens, et le bon sens a depuis longtemps condamné toutes ces grimaces, toutes ces singeries.

Au xviie siècle, les théologiens catholiques agitèrent une question très grave : il s’agissait de savoir si un bouillon pris en lavement rompait le jeûne.

Vous savez, ou vous ne savez pas, que pour manger le bon Dieu, il faut être à jeun. Le Tout-Puissant est un bifteck qui demande à n’être précédé dans l’estomac des fidèles par aucun potage