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LES DIACONALES

Réponse. Tout le monde est d’accord pour reconnaître qu’une pareille indifférence est un péché véniel, car l’esprit est tenu d’éprouver de la répugnance pour les mouvements voluptueux désordonnés.

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§ V
De la conduite des confesseurs à l’égard de ceux qui se livrent à la masturbation

Il n’y a pas de vice plus nuisible sous tous les rapports aux jeunes gens et aux jeunes filles que l’habitude de se livrer à la pollution, c’est-à-dire, de se masturber.

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En effet, ceux qui ont pris cette mauvaise habitude tombent dans l’endurcissement, l’hébétement, le dégoût de la vertu et le mépris de la religion.

Voici le moyen pour le confesseur de découvrir si son pénitent se livre à la masturbation : d’abord interroger le pénitent sur les pensées, les paroles déshonnêtes, les nudités devant d’autres personnes et les attouchements sur soi ou sur d’autres, ou ce qu’il a permis à d’autres de lui faire. S’il n’est pas encore arrivé à l’âge de puberté, il ne doit pas être interrogé sur la masturbation ; car il n’est pas probable qu’il l’ait pratiquée, à moins qu’il ne paraisse très corrompu. Mais s’il est pubère, qu’il ait pratiqué des attouchements impudiques avec d’autres personnes et surtout qu’il ait couché avec des enfants plus âgés que lui, il est moralement certain qu’il y a eu éjaculation, et il est suffisamment clair que la masturbation s’est faite.

Le confesseur peut cependant dire prudemment :

Avez-vous ressenti des mouvements dans le corps (ou dans la chair) ? — Avez-vous éprouvé dans les parties secrètes une agréable délectation après laquelle les mouvements se sont calmés ?

Si le pénitent répond oui, il est raisonnable de penser qu’il s’est masturbé ; car les mouvements violents suivis