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Page:Léo Taxil - La confession et les confesseurs.djvu/23

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ET LES CONFESSEURS

gieux, qui a murmuré à leur oreille : « Les hommes vous punissent, mais Dieu vous pardonne ; les hommes vous méprisent, mais Dieu a de l’estime pour vous ; les hommes vous ont en horreur et en exécration, mais Dieu vous aime. »

Tous ces brigands, qui sont la honte de l’humanité, ont gravi les marches de l’échafaud avec la conviction, à eux donnée par le prêtre, qu’ils montaient au ciel, qu’ils allaient, leur âme lavée de toute souillure, se reposer pour l’éternité dans le sein de Dieu.

Ils étaient des monstres d’infamie ; mais ils étaient en même temps les adeptes fervents du catholicisme.


Laissons de côté ces tristes tableaux. De ces embrassades entre l’Église et le crime, ne retenons qu’un enseignement : c’est que le principe de la confession est abominable, c’est que le droit d’absolution que le prêtre se donne est la plus violente des immoralités.

Partant d’un principe abominable et immoral au suprême degré, que peut bien être la confession ? Nous allons voir qu’elle ne vaut pas mieux que son principe.

Au début, — il faut le reconnaître, — la confession n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.