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ET LES CONFESSEURS

religieuses ; seulement, il paraît que ces abbesses étaient excessivement curieuses ; elles furent même si curieuses que l’on fut obligé de leur retirer ce droit. — Pourquoi ne l’ôte-t-on pas aux confesseurs curieux ? — Il y en a ! il y en a !

Ceux qui conseillent à une femme de faire… jeûner son mari le mercredi, sous prétexte que ce jour-là est consacré à la sainte Vierge ; — ceux qui conseillent à madame de faire tout à fait jeûner monsieur sous prétexte que monsieur ne va pas à la messe, ou qu’il refuse de croire à l’infaillibilité du pape ; — ceux qui conseillent à un jeune homme sans vocation de se faire prêtre, parce qu’il faut quand même des recrues au clergé ; — ceux qui éveillent le tempérament d’une petite fille par des questions qui lui apprennent ce qu’elle ne doit pas encore savoir ; ceux-là ne sont pas seulement des indiscrets ; ils sont plus coupables, et, comme tels, ils sont très répréhensibles. — Et il y en a beaucoup comme cela !


Non seulement ces confesseurs dangereux sont en grand nombre ; mais encore ils ne se contentent pas d’interroger les enfants sur tels et tels actes. Ils vont plus loin même. Ils ont inventé ce qu’ils appellent des Examens