— Moi aussi, fit Scholastique.
— C’est mademoiselle Varoquet, la porteuse de bannière… — Précisément.
— Qui a raconté à sa manière que nous avons recueilli citez nous ce bon abbé Vasilii et qui voudrait nous faire avoir du désagrément.
— Eh bien, mesdemoiselles, s’empressa de dire Philéas, je ne resterai pas chez vous ; je ne veux point z’être cause que je vous compromette…
— Mais pas du tout ! crièrent les deux sœurs
Grisgris avait ouvert la lettre. On l’invitait à passer dans l’après-midi même à l’archevêché.
— Nous vous accompagnerons, firent Scholastique et Irlande avec enthousiasme.
On déjeuna à la hâte.
— Ah ! c’est comme cela ! clamait Irlande.
— Vraiment ! on veut nous enlever l’abbé ! hurlait Scholastique.
— Nous verrons l’archevêque lui-même !
— Nous lui parlerons !
— Et la conclusion sera…
— Que l’abbé recevra ce soir même…
— L’autorisation d’être notre aumônier…
— N’est-ce pas, Irlande ?
— Oui, Scholastique !
En grande vitesse, on s’habille et l’on va à l’archevêché.
— Qui sait comment tout cela va finir ? se disait le pompier tonsuré.
On arrive. L’abbé exhibe sa lettre. Un jeune diacre l’introduit auprès d’un des vicaires généraux.
— Soyez ferme ! disent à Philéas les deux vieilles filles, que le diacre invite à attendre dans une sorte de parloir.
Le grand-vicaire était derrière un bureau chargé de paperasses.
Il prie le faux abbé de s’asseoir et entame la conversation :
— Monsieur l’abbé, dit-il, voilà plusieurs jours que vous êtes arrivé à Paris, et vous n’êtes pas encore venu vous présenter à l’archevêché…
— À merveille, pense Philéas, je vas attraper un savon ; mais je sais un renseignement précieux : c’est que l’individu dont auquel je me substitue, il n’est pas connu à l’état-major de la calotte.
Et, cette réflexion faite, il répond à haute voix :