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APPAREIL CONTRE LA SCOLIOSE AU PREMIER DEGRÉ


Dans la première période de la scoliose (fig. 132, page 54), c’est à peine si l’on aperçoit une légère disposition en S de la série des apophyses épineuses, conséquence de la torsion des vertèbres. L’épaule est plus élevée, plus saillante ; on voit se dessiner la ligne des apophyses dont la convexité regarde de côté : c’est ce que les mères de famille appellent épaule forte. L’indication, en pareil cas, est de soutenir les parties supérieures du tronc, de façon à éviter que le poids de la tête et des épaules ne vienne augmenter les courbures.

Le début de cette affection paraît peu de chose et l’on est généralement porté à croire qu’un petit corset en coutil, plus ou moins baleiné, aura raison de cette courbure et en arrêtera bien vite les progrès. C’est là une profonde illusion ; nous pouvons dire par trente ans


Fig. 1772.
Prix. . . . . . . 260 fr.
Fig. 1776.
Avec devant coutil. . . . . . . 290 fr.


d’expérience, que ce n’est qu’en traitant une scoliose au début, par un corset bien fait, que l’on peut éviter le deuxième degré.

Les succès que nous avons pu obtenir concernent les cas de scolioses bien soignées à cette première période. C’est donc une faute d’appliquer un corset en coutil, même avec tuteurs : car il ne peut en rien s’opposer aux progrès de la déviation. C’est vouloir cacher une difformité qui ne peut qu’augmenter. Nous savons malheureusement que la scoliose parvenue au deuxième degré ne peut être corrigée entièrement, en dépit des appareils les mieux faits. Tout ce que l’on peut obtenir, lorsque la scoliose est arrivée à cette période avancée, c’est de l’empêcher de prendre des proportions plus grandes. On a lu l’opinion motivée par de Saint-Germain au sujet du corset plâtré, dont on a voulu faire une panacée. Nous en donnons une description, pour plus ample informé.

« Ces corsets plâtrés, outre qu’ils sont très lourds, ne présentent pas de points d’appui sérieux et la compression qu’ils exercent sur la poitrine les rend insupportables.