LUXATION CONGÉNITALE DU FÉMUR
L’extension continue a été préconisée par Jalade-Lafond, V. Duval et, en 1835, par Humbert. Malgaigne, dans ses Leçons d’orthopédie, dit que l’extension a pour but d’allonger les ligaments qui ne le sont que trop, en général, la laxité de la capsule permettant à la tête fémorale de se mouvoir sur l’iléum et de remonter plus qu’elle, ne le fait jamais dans les luxations traumatiques. Malgaigne a essayé, plusieurs fois, l’extension continue, dans ces cas de luxations congénitales, et n’a jamais rien obtenu.
Tous les auteurs qui se sont occupés des luxations de la hanche dans ces dernières années (Schede, Mikulicz, Paci, Lorenz) sont d’accord pour reconnaître la nécessité de placer le membre dans l’abduction.
Grâce à cette disposition, on favorise le contact de l’os iliaque avec la tête fémorale. Mikulicz propose un appareil destiné à immobiliser les membres inférieurs dans l’abduction. Cet appareil se compose d’une large planche, sur laquelle sont articulées deux gouttières auxquelles on peut imprimer à volonté un mouvement d’abduction, combiné à la rotation en dehors.
Kirmisson recommande un modèle de gouttière de Bonnet (fig. 1844), articulé au niveau de la hanche, permettant d’imprimer aux membres inférieurs un mouvement d’abduction suivant un angle de 35 degrés. L’enfant est placé dans cette gouttière et l’extension continue est pratiquée sur le membre inférieur à l’aide de poids qui augmentent avec l’âge du malade, allant, par exemple, de 500 à 1,500 ou 2,000 grammes.