vons sa présence signalée au Teil qu’en 1481. époque à laquelle il figure sous la dénomination de « Johannes Ogerii rector de Tilia » dans un acte daté du 30 octobre[1]. Quand mourut-il ? Nous n’en savons rien, mais ce dut être vers la fin du xve siècle ou au commencement du xvie, car en 1517 la cure du Teil était occupée par Armel Le Liepvre, chanoine de Rennes.
Quoi qu’il en soit, Jean Oger voulut, avant de mourir, s’assurer des prières dans la paroisse qui lui avait été confiée. Plein de dévotion envers la Sainte Vierge, il fonda une messe par semaine en son honneur, tous les samedis, dans une chapelle qu’il fit lui-même vraisemblablement construire non loin de la maison de Beauvais[2]. Quoiqu’il y ait peu d’architecture dans cet édifice, sa porte ogivale et ses fenêtres trilobées rappellent bien l’époque à laquelle vécut Jean Oger. Le petit sanctuaire fut toutefois agrandi au xviie siècle, comme nous le dirons à l’instant.
L’acte de fondation de la chapellenie de Beauvais semble perdu, mais nous allons essayer de suppléer à cette lacune par d’autres titres.
Le 18 septembre 1581, « Messire Michel Morel, prestre, demeurant au village de la Garillère en la paroisse du Tail, » rendit aveu, en qualité de
- ↑ Arch. dép. d’Ille-et-Vil., G, 196.
- ↑ Beauvais appartient depuis longtemps à la famille Gault ; cette famille, originaire de Touraine, a donné le jour à Mgr Jean-Baptiste Gault, évêque de Marseille, né à Tours en 1595, mort le 23 mai 1653 en odeur de sainteté. Un parent de ce prélat vint en Bretagne en qualité de sénéchal de la châtellenie du Teil, et y fit souche. En 1643 vivaient au Teil François Gault, sieur de la Fontaine, et Antoine Gault, sieur de la Grand’maison.