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LA VIE ORAGEUSE DE CLEMENCEAU

premier se promit, quelles que fussent les circonstances, de ne jamais appeler le second à la Présidence du Conseil. Mais les événements déjouent toujours les prévisions des humains.

En juin 1914 éclata le coup de tonnerre de Sarajevo. Clemenceau, qui suivait les choses de près avec une anxiété croissante, comprit aussitôt la signification du meurtre de l’archiduc Ferdinand. Il n’ignorait pas l’insigne faiblesse de Viviani et de ses collègues, du premier au dernier, et il trembla pour la Patrie. Il avait alors soixante-quatorze ans.