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CONCLUSION.

ditaire, d’où elle agit sur les muscles à fibres lisses des parois viscérales. Notre volonté personnelle meut nos membres, mais n’intervient pas dans les mouvements de l’estomac et de l’intestin, par exemple, ni dans les contractions de nos vaisseaux, que régit le groupe des volontés héréditaires appelées « réflexes ». D’une façon générale, la volonté, principe essentiel de réaction contre les forces de la nature incluses en nous, est aussi ignorée des savants et des philosophes que pouvait l’être l’électricité il y a cent trente ans. Nous s’avons d’elle que, bien appliquée, elle triomphe de presque tous les obstacles extérieurs ; et il n’y a évidemment aucune raison pour que, mieux connue, elle ne triomphe pas de ces obstacles intérieurs que sont les maux humains et n’arrive point, en outre, à prolonger notablement la vie humaine.

Comment la soutenir, comment la guider, cette force supérieure à presque toutes les autres, comment l’appliquer à certains troubles fonctionnels, à certains organes, à certaines lésions de ces organes ? Vraisemblablement par les images, et en agissant volontairement sur ces figures héréditaires, dont nous avons tenté, dans ce volume, la description. Il y avait une idée dans la suggestion hypnotique, mais cette idée est encore à l’état embryonnaire, et aussi éloignée des interventions méthodiques, qu’il est déjà permis d’entrevoir, que la peau de chat et le bâton de résine d’une dynamo du dernier modèle, Nous manquons notamment d’appareils capa-